Caractères diagnostiques
Plante vivace, haute de 25 à 60 cm, fleurissant en été (août-septembre). Limbe foliaire à segments linéaires ; involucre glabre, tiges et feuilles glabrescentes ; plante peu odorante. Fleurs jaunâtres, bordées de rouge, réunies en capitules ovoïdes, larges de 2-3 mm. D'après KERGER et al. (1994), les populations de la Heid des Gattes appartiendraient à la subsp. lednicensis (ROCH.) LEMKE et ROTHM. que l'on rencontre également dans le Rhin moyen (et affluents). LAMBINON et al. (2004) ne retiennent pas cette sous-espèce et rapportent les populations wallonnes à la subsp. campestris.

Distribution
Générale
Europe centrale et méridionale, Asie occidentale, Afrique du Nord.
Belgique
Uniquement en Wallonie. Ailleurs parfois adventice.
Wallonie
D'après le Prodrome (DURAND, 1899), l'espèce était jadis connue de deux localités : Heid des Gattes et Heid de Stinval. Elle a aussi été découverte à Annevoie-Rouillon.

Ecologie
Rochers secs, ensoleillés et chauds sur grès et psammites famenniens, grès et poudingues emsiens.

Etat de conservation
D'après LAWALREE et DELVOSALLE (1969), l'espèce subsistait uniquement sur les rochers siliceux de la Heid-des-Gattes (Aywaille) où elle était abondante et protégée par la mise en réserve du site. L'espèce n'a plus été retrouvée à la Heid de Stinval (DUVIGNEAUD et SAINTENOY-SIMON, 1989). Actuellement, elle est toujours abondante à la Heid des Gattes, mais la population de Rouillon composée de deux ou trois plantes au moment de sa découverte n'a pas été revue récemment (station très difficile d'accès). Le site de la Heid des Gattes est menacé par les éventuels abattages de rochers qui seraient menés pour stabiliser la paroi.

Mesures de conservation proposées
Protection stricte de la Heid des Gattes et gestion conservatoire des stations de l'espèce.