Installation de clôtures et abreuvoirs (action C1)

Pose de clôtures pour empêcher l'accès du bétail : des clôtures seront placées au du bord des cours d'eau principaux pour empêcher tout accès direct du bétail et pour permettre la reconstitution d'une recolonisation végétale des rives. On inclut dans ces longueurs, les clôtures qui seront placées dans une partie des prairies humides abandonnées pour les quelques bovins rustiques qui seront placés, afin de contrôler la régénération végétale. Cette gestion sera assurée de manière parallèle au projet par d'autres sources de financement (Division Nature et Forêt) pour l'intégrer dans la gestion d'autres sites protégés. Des abreuvoirs automatiques seront installés à proximité en compensation de la perte d'accès du bétail à l'eau.

L'objectif est d'atteindre 72km de clôtures et 64 abreuvoirs.

Au terme du projet, 76km de clôtures (106% de l'objectif) et 119 abreuvoirs (186% de l'objectif) ont été installés ainsi que 10 pontons en bois.

Ci dessus, une ancienne traversée de bétail 3ans après l'installation de clotures et utilisation d'un pont en bois pour le passage du bétail au dessus d'un ruisseau clôturé.

A terme, cette action doit permettre une diminution de l’érosion non naturelle des berges et donc de limiter les sédiments responsables du colmatage des fonds. Cela permet également de supprimer la pollution de l’eau liée à la défécation des bovins dans le cours d’eau. Une étude réalisée par la Cater basse-normandie en 2003 (http://cater.free.fr), indique qu’à 10m en aval de zones de piétinement dans le cours d’eau, les concentrations en E. Coli sont 800x plus élevées que la station de référence, la DBO5 est 20x plus importante, le NH4 est 30x plus important, les MES 50x et le taux de saturation en 02 dissous passent de 73% à 3%. De même, 300m en aval de la zone de piétinement, les effets sont également significatifs avec par exemple 10x plus de NH4, 3,5 x plus de MES et l’oxygène dissous qui n’est remonté qu’à 54% ! Au vu des exigences de la moule perlière (azote, MES, O2) il n’est donc pas étonnant qu’aucune population ne subsiste en bordure des praires pâturées qui ont un libre accès au cours d’eau.

 

Plantations rivulaires (action C1)

Stabilisation des berges avec des plantations : dans les mêmes zones, des plantations d'aulnes et d’autres espèces adaptées à la station seront réalisées alternativement et de manière discontinue sur l'une ou l'autre rive, afin d'une part d'apporter l'ombre minimale nécessaire pour conserver la température tempérée qui est nécessaire pour éviter le développement d'algues, et d'autre part, afin de stabiliser les berges et contrôler leur érosion. Ces plantations seront réalisées dans les zones ouvertes, dans les zones pâturées (donc à l'abri des clôtures) et dans les zones ouvertes abandonnées.

Au 20/07/07, 16ha de feuillus divers (simple, double et triple rang) en bordure de cours d'eau ont été plantés.

Pour obtenir un exemple de shéma de plantation réalisé sur la Sûre, cliquez ici

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