Juniperus communis L. Retour liste précédent suivant
Genévrier commun
Cupressaceae indigène Annexe 6b
  Vulnérable


© Gathoye J.L.
< 1930 1930-1980 > 1980
124 103
Caractères diagnostiques
Arbuste dioïque, haut de 0,5 à 10 m, de port variable, fleurissant au printemps (mai-juin). Feuilles toutes en forme d'aiguilles piquantes, verticillées par 3. Cônes femelles charnus à maturité, bleuâtres.

Distribution
Générale
Zones tempérée et subarctique de l'hémisphère boréal.
Belgique
Districts campinien, mosan, ardennais et lorrain.
Wallonie
Districts brabançon (oriental), mosan, ardennais et lorrain.

Ecologie
Landes, landes tourbeuses, pelouses et friches pâturées de façon extensive, sur des sols calcarifères ou non.

Etat de conservation
D'après LAWALREE et DELVOSALLE (1969), le genévrier commun était autrefois assez répandu dans toute la moitié orientale du pays, mais il avait disparu totalement du district brabançon et n'existait plus qu'en deux localités du district lorrain. Par contre, sa situation était moins changée dans les districts mosan et ardennais. La régression de l'espèce était attribuée à la disparition des landes, à l'arrachage pour fumer les jambons ou pour replanter dans les jardins, à une vitalité décroissante (observée également dans les pays voisins). Selon DELESCAILLE (1999), la situation de l'espèce est nettement plus critique que ne le laisse supposer la distribution actuelle. En effet, bien que l'espèce soit encore relativement fréquente, il s'agit souvent d'individus isolés et/ou sénescents, qui ne produisent plus de fruits.

Mesures de conservation proposées
Gestion conservatoire permettant la régénération par semis de l'espèce. L'observation de régénérations est souvent limitée à des sites escarpés où la concurrence des autres espèces arbustives est moins forte ou sur des substrats qui ont été décapés (p. ex. dans le site de Prelleu à Ave-et-Auffe). Les semis les plus nombreux ont été observés lors de travaux de restauration dans les vieilles genévrières sur calcaire, presque toujours sur sol nu (DELESCAILLE, 1999). C'est également le cas dans les genévrières ardennaises où les semis apparaissent sur les sols étrépés, à proximité des pieds femelles (FRANKARD, 2004).